Bryce Canyon et Capitol Reef
Nous voici dans l'Utah! Etat assez extraordinaire, il faut le dire. Pas moins de quatre parcs nationaux s'y trouvent! Et nous avons décidé de tous les visiter ;-)
Mais avant de commencer, je souhaite vous faire partager une découverte musicale qui nous suit depuis quelques semaines dans nos trajets nocturnes post-couchers du soleil. Il s'agit d'un album de Mum, groupe islandais (!), "Finally we are no one". Je vous propose ici le tout dernier morceau de l'album, méditatif et nostalgique à souhait :-) Que vous pouvez donc écouter en lisant l'article!
Nous commençons donc par le Bryce Canyon National Park, connu pour sa multitude de "cheminées de fées" et autres chandelles de roche rouge, appelées "hoodoos", qui se dressent vers le ciel au gré de leur érosion.
Le spectacle est beau, et les multiples cars de Chinois/Japonais/Coréens s'épanchent en des "Waahh", les Américains en des typiques "Amazing!", tandis que les Français, plus blasés, s'étonnent en riant que les Américains appellent ce qu'ils prennent pour des marmottes des "prairie dogs" (après vérification, ce sont bien des chiens de prairie ;-)). Au soleil couchant, malheureusement, le canyon (qui n’en est pas un) est plongé dans l’ombre. Juste avant le moment fatidique, cela peut tout de même donner cela :
A l’aube, au contraire, les cheminées illuminées deviennent, dit-on, fluorescentes. Malheureusement, le ciel était nuageux aux deux aubes que nous avons passées à Bryce, nous n’avons donc pas pu admirer le phénomène. Nous sommes tout de même descendus dans le « canyon » rouge et avons traversé Wall Street (si si) :
Bao et moi sommes de plus en plus attirés par les « portraits-paysages », photos dans lesquelles l’humain a une place harmonieuse dans la nature. Typiquement, ce style de photographie n’exclut pas l’homme de la nature, et montre comment les deux peuvent s’embellir l’un l’autre. Une photographe que nous apprécions particulièrement est Elizabeth Gadd : malgré son jeune âge, ses photos sont absolument époustouflantes. C’est donc inspirés par cette dernière que nous décidons de nous lancer à notre tour dans l’aventure des « portraits-paysages ». Pour l’occasion, je serai la modèle ;-) Et je me suis commandé une robe créée par Elven Forest, Ashley et sa bande concevant de magnifiques robes elfiques.
Il a gelé cette nuit à Bryce, et l’herbe est encore recouverte de givre à l’aube, illuminée par le soleil levant. Nous décidons donc de faire des essais dans une simple prairie, loin des points de vue célèbres sur le « canyon ». Voici ce que cela a donné :
Oui, j’ai eu (très) froid, mais j’ai survécu apparemment ;-) La suite de nos expérimentations, ce sera pour le prochain article sur Arches National Park ;-)
Ensuite, nous nous mettons en route vers Capitol Reef National Park, qui est beaucoup moins connu que ses confrères. Ceci explique sans doute pourquoi il fut un de nos coups de cœur ! Nous n’avons pu en visiter que la partie nommée « Fruita », mais quelle beauté ! Ce qui est intéressant ici, c’est à nouveau l’alliance bénéfique entre l’homme et la nature : les mormons ont planté dans la vallée de magnifiques vergers, qui donnent chaque année pommes, poires, cerises, abricots et autres. Etant donné que nous étions fin octobre, il n’y avait plus de fruits, mais les arbres étaient tous d’un jaune somptueux, qui s’accordait à merveille avec la rougeur des montagnes alentours, qui surgissaient du sol telles des vagues pétrifiées !
Notre camping, élu meilleur camping des Etats-Unis, était au milieu des vergers, et nous avions la visite soirs et matins d’une harde de biches à queue blanche (et leur cerf). Nous avons même vu passer une troupe de dindons sauvages !!
En pleine semaine et fin octobre, il y avait très peu de visiteurs, ce qui rendait l’endroit encore plus idyllique. Une ancienne maison mormone proposait des « pies » faits maisons avec les fruits des vergers : un délice ! On se croyait un peu dans « La petite maison dans la prairie » version Far West ;-)
Une promenade dans les hauteurs nous a fait découvrir un canyon étroit. L’occasion pour moi de faire un peu de macrophotographie sur la flore locale :
Le soir, le coucher du soleil enflamme les roches rouges et le ciel nuageux accentue le côté « dramatic » (à lire avec l’accent américain) de la scène.
Et pour ne rien gâcher, nous avons droit à un ciel nocturne étoilé de première classe :
Nous repartons le cœur serré de ne pouvoir rester plus longtemps, nous promettant de revenir un jour, et espérant que d’ici là la région ne se soit pas trop développée…