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Los Angeles Ecovillage

En plein au milieu d'une des plus grosses villes des États-Unis, connue pour ses bouchons sur des autoroutes à 10 bandes, se trouve... un écovillage! Nous avons découvert son existence grâce au blog de Christian Arnsperger (https://arnsperger-perma-circular.com), qui sera également un de nos intervenants. Nous nous sommes inscrits pour en faire le "tour", guidés par Lois Arkin, une des fondatrices du lieu.

Un des principaux intérêts du site est la présence d'un grand nombre de plantes, fleurs, arbres, fruits, légumes, poules... ce qui offre un cadre relaxant par rapport à la frénésie de la ville! Sur un espace relativement restreint, on peut ainsi trouver des pommes, poires, grenades, raisins, bananes, et autres fruits dont je ne connais même pas le nom. Un jardin est d'ailleurs réservé pour des sorties de classe d'enfants, qui apparemment sont fous des poules (elles ont des "chaussettes"! ;)) qui batifolent en liberté parmi les plantes. Pour moi, ce lieu, qui a beaucoup de succès, est une preuve de plus que l'homme a besoin de nature pour se sentir bien...


Par ailleurs, une démarche écologique est également présente: recyclage des déchets, compost, séchage à l'air libre (ce qui semble une grande nouveauté pour les Américains, habitués à utiliser des machines pour tout!), réutilisation des pots, pas de pesticides bien sûr, achat en gros de produits bio, etc.


Concrètement, une quarantaine de personnes vivent dans les bâtiments et font partie de la "communauté intentionnelle". Le concept se rapproche des "habitats groupés" que l'on peut trouver en Europe. Les décisions doivent se prendre en commun, ils ont des repas communs au moins une fois par semaine, s'occupent ensemble du jardin, etc. On peut trouver une grande diversité dans les membres de la communauté: diversité d'origine ethnique, sociale, diversité d'âge et de sexe. Seuls quelques membres sont les propriétaires des bâtiments, les autres sont des locataires. Pour l'instant, cela ne générerait pas de tensions. Divers "groupes" se mettent en place: pour l'achat des aliments bio, pour l'achat des outils, etc.


Lois nous fait faire un petit exercice de réappropriation de la route par les piétons: nous nous mettons en cercle au milieu de la route, laissant assez d'espace pour que les voitures puissent nous contourner. La route est d'ailleurs pleine de beaux dessins à la craie.

Le rapport avec le voisinage est d'ailleurs un des grands chevaux de bataille. Suite au vol de leurs vélos, une réflexion sur la sécurité s'est mise en place. Pour Lois, la sécurité doit passer par les gens. Elle nous conseille une technique non violente pour éloigner les potentiels voleurs: s'approcher d'eux, leur demander gentiment qui ils viennent visiter, et face à leur réponse évasive leur répondre qu'ils se sont probablement trompés de maison, et les raccompagner à la sortie. Apparemment, ça marche du tonnerre! La communication non violente fait d'ailleurs partie des fondamentaux dans la communauté: elle permet aux membres d'exprimer leurs besoins et attentes sans entrer dans l'accusation, la dispute et l'émotionnel. Cela fonctionne à peu près comme ceci: commencer par énoncer les faits objectifs assez précisément (exemple: ce samedi, après la réunion, il restait de la vaisselle par terre), ensuite expliquer ses sentiments personnels en "je" par rapport à ces faits (exemple: je me suis sentie fatiguée et énervée de devoir faire la vaisselle des autres moi-même), et enfin exprimer un souhait de changement à l'avenir (exemple: à l'avenir, ce serait super si tout le monde pouvait faire sa propre vaisselle). :)


Lois nous raconte également son combat pour préserver un vieux sycomore que divers entrepreneurs voulaient couper, alors qu'il s'agit d'une espèce protégée. Pour elle, cet arbre représente un potentiel lieu d'épanouissement pour les enfants, qui pourraient y grimper!

Après ce tour de l'écovillage, que nous avons effectué avec une dizaine d'autres personnes intéressées, nous avons eu l'occasion d'interviewer Lois sur le projet. Elle nous a également conseillé d'interviewer une membre de la communauté, Lara Morrison, qui est diplômée en bioéthique.

Lara et Loïs

Lara Morrison (à gauche) et Lois Arkin

Elles ont parlé du bien que la nature peut nous faire, de la nécessité de créer ce type d'endroit à l'intérieur même des villes, de notre place dans la nature, etc.

Ce fut une rencontre chaleureuse et lumineuse! Merci à toutes les deux et aux autres membres que nous avons croisés!

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