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Vie pratique en Islande

Cet article se destine essentiellement aux personnes qui souhaiteraient faire un voyage en Islande similaire au nôtre, et qui se posent des questions pratico-pratiques !

Voici donc quelques informations essentielles :)


1. Quand partir ?


Si comme nous vous êtes des solitaires qui recherchez l’immersion dans la nature sauvage, ne venez pas en juillet-août ! Le nombre de touristes a explosé ces dernières années et vous risquez d’être déçus. Par contre, juillet offre encore de belles lumières de soleil de « minuit », surtout au Nord et à l’Ouest de l’île, même si le « pic » semble être en juin. Venir en septembre-octobre-novembre permet de vivre une expérience de solitude dans la nature et d’admirer des aurores boréales, mais il fait aussi beaucoup plus froid !



2. Comment partir ?


Nous sommes partis en ferry (Smyrill Line) avec notre voiture personnelle, une petite Honda Jazz (au coffre honorable quand-même... ce fut fort utile). C’est une formule économique si le séjour dure longtemps, par comparaison avec prendre l’avion et louer une voiture sur place, car la location coûte particulièrement cher (autour de 70 euros par jour pour une voiture citadine). Nous avons calculé avoir gagné 35 euros par jour en partant 5 semaines. Le ferry nous a coûté 1932 euros tout compris (aller-retour, 2 personnes, 1 voiture, nuit en couchettes, repas pour tous les trajets). Il faut rajouter environ 10 euros par jour pour le carburant (nous avons beaucoup roulé). Bien sûr, choisir cette formule suppose avoir du temps : il faut d’abord rouler jusqu’au ferry, qui part de Hirtshals au Danemark (depuis la Belgique, nous avons pris 2 jours de route à 5-6h de route par jour), puis le trajet en ferry dure 2 jours ! Il faut aussi supporter de prendre le bateau : même s’il est gros, le ferry tangue quand même ! Pour ne pas trop souffrir du mal de mer, il est conseillé de regarder par la fenêtre, et de bien se nourrir, s’abreuver et dormir. Les couchettes (non mixtes !) sont bien sûr très très serrées (lits superposés, pas d’espace pour les bagages), mais on survit ;) Je déconseille de précommander les repas car nous sommes déçus de leur qualité (style nourriture de cantine) et lorgnons sur les autres plats qui ne sont finalement pas tellement plus chers. Quant au Wifi, payant, sur le ferry, ne comptez pas dessus non plus : il est surchargé !


Concernant la voiture, nous sommes donc partis en citadine. Nous avons emprunté quelques bouts de routes pour 4x4 en nous informant à l’avance, et avons tremblé, mais n’avons perdu aucune roue ;) Il est certes frustrant de se voir barrer l’accès aux hautes terres, mais nous avons quand même pu voir pas mal de l’Islande (pour plus de détails sur nos destinations, voir les autres articles).


Disons qu'il y a trois types de routes :

  • les routes asphaltées (aucun problème, évidemment),

  • les routes de terre/gravier aplaties avec trous, bosses ou gros cailloux (OK pour une citadine, mais ne pas dépasser 60 km/h... et rester vigilant pour contourner les obstacles); certaines routes réservées aux 4x4 sont de ce type et peuvent physiquement (mais pas légalement...) être empruntées par une non-4x4; dans les pires situations, nous étions à 10km/h en zig-zag entre de gros cailloux,

  • les routes pour 4x4 exclusivement (précisons qu'une 4x4 est une voiture avec 4 roues motrices au lieu de 2), parce qu'il y a des gués, et plein d'autres difficultés (sol glissant à cause d'éboulis, etc.).


3. Combien de temps ?


Nous sommes partis 5 semaines et avons fait tout le tour de l’Islande, fjords et péninsules comprises. Cependant, le timing nous a semblé trop court pour vraiment pouvoir nous imprégner des paysages. Si comme nous vous aimez le slow, mieux vaut compter le double de temps, ou se concentrer sur certaines régions en acceptant de passer plus rapidement sur d’autres.



4. Nourriture


Nous avons essentiellement préparé nous-mêmes nos repas avec des produits achetés aux supermarchés et notre réchaud super pratique (je conseille un réchaud à cartouche déportée utilisant des cartouches de type Primus/Coleman qu'on trouve partout dans les stations d'essence contrairement aux cartouches Camping Gaz). En Islande, il y a plusieurs chaînes de supermarchés : les Bonus (le moins cher ! Mais disponibles seulement dans les « grandes » villes.), les Netto (plus de qualité) et les Samkaup (on les trouve dans les fjords par exemple, et les prix sont assez élevés, vu l’isolement des régions). En fonction d’où on se trouve et de la chaîne, le prix d’un pain peut s’élever de 250 à 700 ISK (en ce moment, 1 euros=135 ISK). Il existe de bons petits fromages ronds aux épices (paprika, mexicain, champignons, ail, etc.) qui coûtent environ 300 ISK. Un bocal de tomates en morceaux avec sauce coûte entre 100 et 200 ISK. Les légumes et fruits ne sont pas de bonne qualité (tous importés…) mais nous avons quand même carburé aux bananes, pommes, même nectarines, champignons (mais il faut les manger tout de suite car ils ne tiennent pas !), courgettes, céleri, oignons, ail, poivrons. Quelques idées de plats qui nous ont accompagnés tout au long de notre séjour :

  • Couscous avec sauce tomate, courgettes, oignons, poivrons, pois chiches et épices

  • Pâtes avec sauce tomate, courgettes ou champignons ou céleri, oignons, ail, épices et fromage

  • Pâtes avec pesto vert ou rouge, poivrons, tomates séchées achetées au Bonus ;)

Ces plats sont rapides à préparer, pas trop chers, et sains ! En plus, c’est végétarien :)


Je mangeais également régulièrement des Skyr, sorte de fromage blanc/yaourt parfumés aux fruits, à la vanille, etc. Un Skyr coûte environ 1 euro. Une spécialité islandaise paraît-il !


Bao fondait souvent pour un sachet de poisson séché (une spécialité islandaise, mais qui coûte son prix... environ 900 ISK pour 70g !).


Les restaurants sont très chers. Le plat le moins cher est systématiquement le hamburger (eh oui ! Ici, les restaurants, même chics, servent des hamburgers…), qui coûte autour de 11 euros.



5. Camping


Nous avons logé exclusivement en campings, avec notre bonne tente :)

Acheter une « Camping Card » est très économique. Elle offre 28 nuitées pour 2 personnes pour environ 120 euros. Si on compte la « lodging tax » à payer en plus (111 ISK la nuit), et si on utilise les 28 nuitées, cela revient environ à 4 euros par nuit pour 2 personnes ! On ne peut pas faire moins cher dans des campings aménagés.


Mais la « Camping Card » vient aussi avec ses contraintes : il faut aller seulement dans les campings acceptant cette carte, et la liste est limitée. Des régions entières n’en possèdent pas. De plus, les campings de la liste sont souvent petits et bondés ! On peut espérer que la liste va s’étoffer à l’avenir avec le succès de la carte. Un camping particulièrement petit et bondé que nous vous conseillons d’éviter (en été) est celui de Flokalundur, dans les fjords de l’Ouest, très apprécié des islandais en vacances. Une autre attrape est le camping d’Akranes, que nous avions choisi pour sa proximité avec Reykjavik : le chemin le plus court reliant les deux villes passe par un tunnel…payant ! 1000 ISK par trajet, ça fait cher l’aller-retour.


Sans compter la carte, le prix des campings que nous avons visité variait entre les deux extrêmes suivants : 750 ISK par personne par nuit (juste une cabane avec 2 toilettes et 2 éviers) et 2100 ISK (camping de Reykjavik, la grosse machine). Le prix moyen est de 1500 ISK par personne par nuit.


Les campings possèdent parfois une réception, mais la plupart du temps ce sont des gardiens qui passent matin et soir pour réclamer leurs dus et vous donner une petite étiquette attestant que vous avez payé. Cette petite étiquette vous assure de pouvoir dormir le matin sans vous faire réveiller par le gardien (ça nous est arrivé une fois, à Asbyrgi : la dame a secoué notre tente pour nous réveiller à coups de « Hello ! ») ;) Mais il arrive également que personne ne passe ! Ce qui est fort rentable ;)


Parfois les campings proposent un wifi gratuit (ou payant), mais méfiez-vous : la connexion est souvent soit mauvaise, soit surchargée… Ne comptez pas trop dessus !


Les meilleurs campings offrent des espaces chauffés avec tables, chaises et éviers pour manger. Les autres des bancs à l’extérieur, ou rien du tout ;) Les douches (chaudes) sont parfois payantes, avec un curieux petit compteur n’acceptant que les pièces de 100 ISK et se mettant en route dès que vous avez payé. Comptez 100 ISK la minute d’eau chaude… Il faut être très rapide et efficace !


En Islande, les emplacements de camping ne se réservent pas : vous arrivez quand vous voulez (mais avant minuit, pour ne pas trop déranger vos voisins), vous repartez quand vous voulez. Parfois, il faut se coincer entre deux camping-cars pour trouver une place… En journée les campings peuvent être complètement vides, mais le soir soyez assurés qu’ils seront remplis à craquer !



6. Le temps


Oui, en Islande, il fait FROID ! Même en juillet-août ! Ne sous-estimez pas cette donnée comme nous, surtout si vous campez, et donc si vous vivez dehors, y compris la nuit ! Prévoyez donc une bonne doudoune coupe-vent et pluie, un bon polar, des sous-vêtements chauds et respirants, des gants imperméables et coupe-vent, un bonnet ou un capuchon, de bonnes chaussettes, des chaussures imperméables, un sur-pantalon imperméable (pratique pour les cascades qui vous arrosent de leurs embruns), des matelas isolants, un bon sac de couchage résistant à des températures négatives, une bonne tente résistant aux vents très forts (ça arrive) et à la pluie (donc une double couche est obligatoire). Prévoyez de vous faire réveiller par la chaleur du soleil le matin, et donc une tente qui peut s’aérer facilement. Nous avons été personnellement satisfaits de notre tente Moutain Hardwear Trango 3 et de nos matelas gonflables NeoAir Therm-A-Rest (avec sac gonflant, pour éviter d'y souffler notre air pulmonaire humide, donc moins isolant).



7. Bonus : faut-il aller observer les baleines ?


Nous sommes allés en tour d’observation des baleines à Reykjavik, et nous avons été déçus. Le prix est très élevé (75 euros par personne !) et la durée de 3 heures ne permet en réalité qu’une heure d’observation en haute mer, le reste étant les trajets aller et retour. Du coup, on ne voit pas grand-chose, sauf si on a beaucoup de chance ! Nous avons vu 3 dauphins et une queue de baleine de Minke.


Voilà, j’espère que ces informations pourront servir à de futurs voyageurs ! N’hésitez pas si vous avez des questions !

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